ªIl faudrait des mots nouveaux, y compris pour raconter Auschwitz, une langue nouvelle, une langue qui blesse moins que la mienne, maternelle.º En moins de deux cents pages vibrantes de vie, de lucidité implacable et d¹amour, Edith Bruck revient sur son destin : de son enfance hongroise à son crépuscule. Tout commence dans un petit village où la communauté juive à laquelle sa famille nombreuse appartient est persécutée avant d¹être fauchée par la déportation nazie. L¹auteur raconte sa miraculeuse survie dans plusieurs camps de concentration et son difficile retour à la vie en Hongrie, en Tchécoslovaquie, puis en Israe[u0308]l. Elle n¹a que seize ans quand elle retrouve le monde des vivants. Elle commence une existence aventureuse, traversée d¹espoirs, de désillusions, d¹éclairs sentimentaux, de débuts artistiques dans des cabarets à travers l¹Europe et l¹Orient, et enfin, à vingt-trois ans, trouve refuge en Italie, se sentant chargée du devoir de mémoire, à l¹image de son ami Primo Levi. « Pitié, oui, envers n¹importe qui, haine jamais, c¹est pour ça que je suis saine et sauve, orpheline, libre.