Le jeune héros de Claude Michelet fait tout pour échapper au destin bien tracé qui a été celui de son père, avant lui de son grand-père : passer sa vie à chausser les pieds de tous les notables de la ville ? avec ce que cela suppose de respectabilité mais aussi de servilité. Ce que Sylvestre veut, lui, c'est "travailler, mais en faisant un métier qui [lui] plaît et surtout en restant debout, toujours". Après avoir patiemment rongé son frein dans l'atelier paternel malgré quelques altercations inévitables, le jour de ses dix-sept ans il annonce à sa famille ahurie qu'il s'en va.